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Les premières maisons imprimées en 3D béton arrivent à Reims
information fournie par Le Figaro 26/06/2021 à 07:00

Ce mode de construction se veut plus respectueux de l’environnement, plus rapide et plus pratique, malgré un surcoût estimé de 20 à 25% par rapport à la normale.

Après les États-Unis, la Russie ou encore les Pays-Bas, les maisons imprimées en 3D en béton arrivent en France. Cinq de ces logements sont en cours d’installation au cœur de l’écoquartier Rema’Vert à Reims (Marne). Initié par le bailleur social Plurial Novilia, ce projet, intitulé Viliaprint, souhaite rendre opérationnelle la technologie de l’impression 3D dans la construction de logements sociaux. Le premier mur a été posé début juin, et la finalisation des travaux est prévue pour le 24 décembre 2021, de quoi faire des heureux à la veille de Noël.

Trois années de recherche ont été nécessaires pour faire approuver la construction de maisons imprimées en 3D en béton par le Centre Scientifique et technique du Bâtiment (CSTB). « Sans cette certification obtenue en octobre 2020, on n’aurait pas pu mettre ces maisons sur le marché locatif , explique Jérôme Florentin, directeur de la maîtrise d’ouvrage de Plurial Novilia. Pour l’obtenir, on a travaillé d’arrache-pied avec l’entreprise de construction Demathieu Bard, la start-up XtreeE pour l’impression 3D, le groupe cimentier Vicat, le bureau d’études Sixense necs ou encore l’architecte Emmanuel Coste de l’agence Coste Architectures ».

Sur le chantier, 35 murs en béton sont nécessaires à la construction de ces 5 logements. « Les murs de la maison s’assemblent entre eux à l’image d’un jeu de construction », illustre Jérôme Florentin. Haut d’environ 2m70 et épais de 28cm, chaque mur est manutentionné à l’aide d’une grue automotrice vers sa position finale. Cette position est préalablement préparée en coulant un relevé de béton sur lequel un mortier de pose est disposé, afin de remplir le vide entre le mur et le relevé.

« On a un gain de temps de 4 à 6 mois »

Mur droit, courbé ou en forme d’ellipse, l’impression en 3D offre une immense liberté dans le choix architectural, mais pas uniquement. « Le robot est intelligent: il met du béton où il y en a besoin et ici, il y en a moitié moins car le mur est creux. Aussi, le béton développé par Vicat utilise 2 fois moins de matière qu’un béton classique tout en étant beaucoup plus résistant », souligne le chef de projet. Implantées dans un écoquartier rémois, ces maisons imprimées en 3D se veulent également respectueuses de l’environnement. Le ciment constituant le béton est faible en emprunte carbone et des matériaux biosourcés ainsi que des produits naturels sont utilisés, à l’image du bois pour les fenêtres ou de l’huile de lin pour l’étanchéité.

Au faible impact environnemental s’ajoute l’amélioration des conditions de travail sur le chantier. La plupart des éléments de construction sont assemblés en usine, ce qui limite les tâches répétitives et les nuisances sonores sur le chantier, tout en offrant un gain de production et de matière vu qu’aucun déchet n’est rejeté. « Pour nous, c’est une grande première vu que ce sont des éléments sur lesquels on n’a pas l’habitude de travailler. En externalisant la fabrication, c’est devenu plus facile et plus rapide à mettre en œuvre », détaille Xavier Dargaisse, chef de groupe travaux chez Demathieu bard. Résultat, « on a un gain de temps de 4 à 6 mois » par rapport à une construction classique, ajoute Jérôme Florentin.

Surcoût de 20 à 25%

Prototype oblige, sa construction est plus onéreuse que la moyenne, avec un surcoût estimé de 20 à 25% au frais du bailleur. « C’est un pari sur l’avenir. Quand on réalise un prototype, il y a surcoûts qui seront gommés à terme. On estime que d’ici 5 ans, on aura des produits compétitifs », détaille le chef de projet de Plurial Novilia. Ces logements non-meublés allant du T3 au T5 seront loués entre 600 et 850 euros. À noter que le prix de location au m2 à Reims est d’en moyenne de 12€. Pour l’heure, les maisons sont imaginées par Plurial Novilia et leur architecte. Mais à l’avenir, « on pourrait tout à fait imaginer une conception participative où nos clients pourraient avoir leur mot à dire, avec nous à leurs côtés pour vérifier que toutes les normes sont bien respectées », poursuit Jérôme Florentin.

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